Auberge du vieux chêne

*Une fausse couche?... Elle ne semble même pas enceinte... Elle doit simplement avoir ses règles... mais... tant de sang?*

Aëlwin retourna dans la salle de bain et ouvrit à fond les robinets de la baignoire après avoir bouché le siphon. Revenant dans la chambre, il passa ses mains sous le corps de Lia afin de la porter, ce qui fut bien plus facile que précédemment maintenant qu'elle ne bougeait plus. Il s'assit sur le rebord de la baignoire et assit Lia sur son genou gauche afin de lui retirer sa nuisette. Il plongea le bras dans la cuve maintenant rempli d'eau.

*Trop froid*

Immédiatement un nuage de vapeur s'échappa de la baignoire. Il retira son bras de l'eau, souleva de nouveau le corps nu et le plongea dans l'eau chaude.
Après avoir installé correctement le corps, il retourna dans la chambre et revint avec le gant et verre d'eau encore fumant et une chaise. Il plaça de nouveau le gant chaud sur le front de la jeune fille comateuse et installa la chaise dans le coin opposé de la salle de bain.

*Ses tatouages, on dirait des runes. Peut-être est-ce cela la cause de son malaise...*

Régulièrement, pendant la nuit, Aëlwin réchauffait l'eau du bain en y plongeant la main ainsi que le gant sur le front de Lia.

Le restant de la nuit s'écoula, sans que Lia ne reprenne conscience. Du moins, pas physiquement :

*J'y suis presque...encore un effort...fuh...fuh.....................................
....................................ça y est...sa mémoire est effacée...*
*Doucement, mon frère. Tu devrais venir te reposer. Je t'avais dit de commencer cela plus tôt, tu n'aurais pas eût à te dépêcher ainsi avant le lever du jour*
*La ferme. En tous cas, ce gars, là, il s'est bien occupé de notre petite protégée...elle ne devrait pas tarder à se réveiller maintenant.*
*En tous cas moi, il me donne envie...j'aimerai bien lui enlever sa capuche*
*Pas si vite, ma noire. Nous devons en savoir plus sur lui. Après tu pourra le manger. Hum...je la sens. Elle se réveille. Nous allons bien rire.*

En effet, Lia poussa un léger gémissement, et ses paupières s'ouvrirent lentement. Elle se redressa, et quelque chose tomba dans l'eau : un gant de toilette.

*Hum ? mais qu'est-ce que je fais dans une baignoire...avec un gant sur la tête...? je suis revenue chez moi ?*

Elle regarda le carrelage du mur mitoyen à la baignoire et soupira.

*Non...je ne suis pas chez moi...mais où suis-je alors ?*

Elle regarda maintenant tout autour d'elle, quand son regard se posa sur un homme vêtu d'une toge noire et dont le capuchon était rabattu sur la tête. Elle n'avait jamais vu cet homme. Et d'ailleurs, que faisait-il dans une salle de bain, avec elle ? Elle poussa un cri et replia ses jambes et s'entoura la poitrine avec ses bras. Son visage devînt rouge de gêne et de honte.

"Qui...qui êtes-vous ? Et que faites-vous ici ? C'est vous qui m'avez...?

La capuche se releva légèrement sans dévoiler le visage de la personne qui se trouvait en dessous. Cette dernière observait la jeune fille qui se réveillait. L'eau du bain était encore chaude et la vapeur recouvrait le miroir placé au dessus du lavabo.

Oui, c'est moi qui vous ais déshabillé, mais ne vous inquiétez pas, je n'ai rien fait de plus.

L'homme se leva et se dirigea vers la porte.

Vous semblez déjà assez bien remise, toutefois je vous conseil, si vous me le permettez, de rester au chaud. Ne sortez pas de votre chambre pour le moment, vous avez besoin de repos. Je m’assurerai pour vous que l'on vienne vous servir à manger quand il en sera temps.

Il attrapa le peignoir accroché à la porte par un petit crochet de bois et le posa sur la chaise, à porté de Lia.

Au fait, je ne sais pas d’où viennent les inscriptions que vous portez sur la poitrine mais je vous conseil de vous les faire retirer, elles risqueraient de vous porter préjudice.

Se retournant, il fit tourner la poignée de la porte et entrouvrit la porte.

N'attrapez pas froid.

Il sorti de la salle de bain, laissant Lia seule dans l'eau chaude.

Lia se posait milles questions : *Qui ? Que...? Des inscriptions ? où ? sur ma poitrine ? quand ? comment ? pourquoi ? et surtout qu'est-ce que je fais ici ?* Mais une fois l'homme partit, elle sortit du bain, enfila le peignoir à la hâte, et sans même prendre le temps d'observer les fameuses inscriptions, elle sortit à son tour. Elle fut éblouie par la lumière du soleil qui perçait à travers les vitres, et, ne sachant pas si l'homme était encore là ou pas, elle cria : "Attendez !"

La porte d'entrée de la chambre venait de s'ouvrir. Aëlwin avait encore la main sur la poignée quand Lia déboula dans la chambre en peignoir, encore trempée. L'homme se retourna vers elle, referma la porte et lui fit face. La lumière se diffusant dans la pièce soulignait le contraste entre, d'un coté l'homme dans sa toge noire et Lia dans son peignoir blanc.
Aëlwin observa la jeune femme. Son regard incrédule attestait de son incompréhension de cette situation fort délicate.

Oui?

Les cheveux de Lia ruisselaient sur le peignoir et ses épaules, et elle était immobile, très légèrement essouflée.

"Vous n'avez pas répondu à ma première question : Qui êtes vous ? Et...peut-être...pourriez-vous me dire aussi...ce que je fais ici, et où je suis ? Comment nous sommes-nous rencontrés ?"

Etonné par la réaction de la jeune fille, Aëlwin accepta tout de même de répondre, pas forcément précisément, aux questions de Lia.

Moi... Je ne suis qu'un voyageur de passage. Nous nous trouvons actuellement dans une ville se nommant Nagoth… Nograth ou quelque chose dans le genre, à l'auberge du vieux chêne. J'ignore ce qu vous faites ici, vous étiez là avant mon arrivé.

Il marqua une pose réfléchissant à comment il pourrait expliquer leur rencontre.

Nous ne nous sommes pas réellement rencontré. En fait vous êtes tombée devant ma chambre, prise de convulsion. Apparemment vous avez perdu la mémoire, c'est normal vu la quantité de sang que vous avez perdu, d'ailleurs vous feriez mieux de vous reposer. Votre mémoire devrait revenir lorsque vous seriez dans un meilleur état.

Il ne bougeait pas restant dos à la porte, près de 3 pas devant Lia.

Lia paraissait incrédule. Et pas très convaincue. Elle s'apprêtait à poser des questions sur l'origine et le pays natal de son interlocuteur, lorsqu'il aborda le sujet de leur "rencontre".

"Comment ça...j'ai perdu du sang ?" Mais...je ne m'en souviens pas...et je me sens en pleine forme..."

Elle avait prononcé les derniers mots d'un ton fatigué, portant une main à son front. Elle recula s'assit sur le lit, le tein soudain livide.

"C'est étrange...ce n'est pas la première fois que ça m'arrive, d'avoir des trous de mémoire comme cela..." dit-elle lentement.

Elle était légèrement penchée en avant, ses mains entre ses genoux comme pour se réchauffer. Sa tête était baissée et la position dans laquelle elle se trouvait dévoilait sa poitrine qui se soulevait et s'abaissait au rythme de sa respiration, car les deux parties du peignoir s'étaient écartées.

"Je..."

Elle releva la tête, mais sans regarder Aëlwin. Elle regardait la table de chevet, aux pied de laquelle se trouvait son sac de voyage et une épée dans son foureau.

Elle se leva et pris dans une poche de son sac une boite de comprimés douteux - qui attirèrent l'attention d'Aëlwin - puis elle regarda la pièce avant d'aller se servir un verre d'eau grâce au nécessaire apporté par un serveur, certainement la veille. Elle fit ces gestes très lentement et mécaniquement, comme si c'était un rituel, son peignoir tombant un peu plus de ses épaules à chaques gestes

Les souvenirs se précipitaient dans l'esprit d'Aëlwin. Il revoyait sa mère et puis... la reine des Terres Glacées. Les corps à moitié nues, le sang.
Evitant du regard la poitrine de la jeune fille Aëlwin essayait de chasser les visions qui lui venaient à l'esprit.

Vous devriez aller voir un prêtre, peut-être qu'une de ces personnes pourrait vous informer sur ce qui vous arrive.

Aëlwin aperçut le fourreau dans le sac de Lia.

*Elle semble si chétive, comment pourrait-elle manier une épée. Ce n'est sûrement que pour impressionner...*

Il regardait Lia qui semblait moins bien en point qu'elle ne l'affirmait. Alors qu'elle sortait ses comprimés, il s'approcha et, levant lentement ses bras de chaque coté de la jeune fille, il attrapa les plis du peignoir et le rehaussa sur ses épaules.

Qu'est-ce que c'est?, demanda-t-il, désignant la boite de médicament.

"Euh...ça ?" dit-elle, baissant les bras et montrant de son doigts les comprimés "A vrai dire, je n'en sais rien...mais "ils" me disent de les prendre à tout prix"

"Ils"??... Excusez moi mais... de qui parlez vous?

Aëlwin était quelque peu déconcerté. Ses doutes se portèrent sur l'état psychologique de Lia, mais, ne voulant arriver à une conclusion trop hâtive, il préférait s'assurer de ce qu'il s'avançait à croire.

Pour toute réponse, elle pointa un doigt sur sa tempe.

"Je ne sais combien ils sont...mais je n'en ai entendu que deux, du moins pour l'instant. L'un me surveille sans cesse, et il surveille pour moi, même lorsque je suis endormie. Je sais, ça peut paraître étrange, mais c'est la vérité. Et ça (elle montra les comprimés couleurs sang) je ne sais pas vraiment à quoi ça sert..."

Et sans attendre plus longtemps, elle alla chercher le verre d'eau et avala deux comprimés.

Allant chercher son vers d'eau, Lia voulut avaler ses comprimés mais ne les trouva pas. Se retournnt vers l'endroit où elle avait laissée la boite, elle vu l'homme toujours encapuchonné qui examinait les comprimés et qui glissa la boite dans une poche interne de sa toge.

Dites en moi plus sur... "eux". Vous ont-ils déjà parlé, expliqué d'où ils venaient, qui ils étaient? Vous ont-ils déjà fait du mal?

Lia regarda l'homme avec tristesse. C'était comme s'ils étaient à la maternelle et qu'un grand venait de lui prendre sa poupée. Elle tendit une main en avant. Elle n'était pas du tout disposé à répondre à ses questions.

"S'il-vous-plaît, rendez-les moi...j'en ai besoin, il me les faut..."

Regardant la jeune fille qui le regardait avec tristesse, Aëlwin se contenta de répondre Habillez-vous, je vous attend dehors.
Ne prononçant rien d'autre il se dirigea vers la porte et sorti de la pièce ne rendant pas les comprimés à Lia.

Sharp arriva devant l'auberge, apparement vieille, mais toujours fréquentée : Il pouvait, de son ouïe fine, entendra des bribes de conversation.

Sharp lorsqu'il voulut entrer, remarqua que la porte avait été brisée, et mise légèrement sur le coté. Il resta un instant sur le pas de la porte, et alors qu'il regardait dans la salle, Le silence se fit. Tous lui renvoyèrent leur regard, puis dans un second temps baissèrent les yeux, ne pouvant le soutenir. Il posa alors le loup a terre près de la porte.

" Quelqu'un ici dispose-t-il de sorts de soin ? Mon ami est grièvement blessé. "

Le barman vit entrer le jeune homme il ne pu s'empecher de remarquer la beauté et la finesse du visage du semi-elfe mais il ne lui fallu pas longtemps pour reprendre ses esprits, ces derniers temps il etait fatiguer et bien que de toute evidence son revenu lui aurait permis de faire une petite pause il continuait de travailler. La veille il avait eut le droit a un peu plus de grabuge qu'a l'accoutumé et un de ses serveurs venait de déserté. Il n'avait vraiment pas envie d'avoir des scene d'action dans son auberge aujourd'hui il s'empressa donc d'interpeller le jeune homme.

"Hola! excusez moi mais j'apprecierais qu'on ne parle pas de magie dans cet auberge, les emmerdes apelle les emmerdes! Si vous voulez qu'on soigne votre chien allez plutot demandez de l'aide au veterinaire y'en a un a quelque pas des "Town center""

Il regadait le jeune homme se persuadant de ne pas detourner les yeux ce qu'il reussit a faire avec une certaine aisance en fin de compte.

" Merci bien, mais j'aimerais tout de même voir si quelqu'un peut m'aider. Et je ne vois pas ce qu'il y a de mal à parler de sorts. "

Lorsqu'il finit de parler, l'aubergiste ne trouva rien à redire tant l'être en face de lui était impressionnant de perfection.

" Quelqu'un peut-il m'aider ? "

Cependant, quelque chose interpela Sharp. Une voix féminine. Il l'entendait dans sa tête. La voix était belle et douce mais faible pourtant, comme si sa source était éloignée, et lui disait :

"Montez, vous qui cherchez de l'aide. Vous la trouverez. N'ayez pas peur et suivez ma voix."

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Chambre 5

Miniriël était toujours prisonnière de son esprit, et attendais les ordres de son maître d'armes. Cependant, celui-ci lui dit :

"Quelqu'un a besoin de toi, mon enfant. Tu ne pourra faire ton Oeuvre aujourd'hui."
"Bien maître."
"Guide-le, mène le à toi. Tu es dans une chambre de l'auberge."
"Mais comment le guiderais-je ?"
"Parle lui. Entre en cntact télépathique avec lui."
"Mais je ne le connais pas, je ne peux..."
"Tu le peux. Tu en as la force. Crois en toi"

Miniriël se concentra et parvînt à entrer en télépathie avec Sharp.

Sharp regarda vers le plafond un instant. Prenant une grande inspiration. La voix qu'il entendait avait quelque chose de familier, mais il ne pouvait dire quoi.
Il attrapa le loup inconscient, et le remis sur ses épaules. Il traversa la salle jusqu'a gravir les escalier menant a l'étage. Une fois en haut, il observa chaque porte, se laissant guider par son instinct. Il ouvrit l'une d'entre elles et arriva finalement dans un chambre roturière dans laquelle de trouvait un lit. Sur ce lit, une femme était allongée.

Chambre 5

La jeune femme portait une grande robe blanche et des ailes à moitié déployées trainaient par terre. Au coté du lit étaient déposées une épée et une lance à laquelle était accroché un chapelet. Les mains de la jeune femme étaient posées l'une sur l'autre sur son ventre, et Sharp pût remarquer son extrème beauté, qui lui sembla familière. Il semblait à première vue qu'elle n'eût pu être celle qui avait contacté Sharp : elle paraissait dormir profondément, voire même être dans le coma, car elle ne s'était pas réveillée lorsque le barde avait ouvert la porte. Cependant, son visage était serein et une aura blanche et pure l'entourait. Sharp se sentait bien dans cette pièce sombre, seulement éclairée par la lumière émise par la jeune femme. Il lui sembla même que le loup s'était mis à bouger.

Chambre 3

Lia ne laissa pas sortir l'homme. Elle tira son épée et agrippa l'homme par le col avant qu'il n'ai ouvert la porte. Il fut prit au dépourvu et ne pu donc échapper aux mains de Lia. Elle le plaqua contre le mur et plaça la lame de son épée là où sa gorge devait se trouver sous son capuchon. Elle lui parla avec violence, et le ton de sa voix n'était plus le même :

"Donnez-moi ces comprimés, ou vous allez vraiment voir qui nous sommes !"

Elle était totalement différente de la jeune femme qu'il avait vu, chancelante, timide et chétive. Celle qui tenait son épée sur sa gorge et l'aggripait par la toge était une autre personne, forte (elle le soulevait du sol), violente et agressive.

Etonné par la soudaine agressivité de la jeune femme, Aëlwin ne fut pas pour autant décontenancé.

Et bien, si j'avais su, je vous aurais laissée crever dans le couloir…

Son bras se leva lentement et une main recouverte d'un gant en cuir noir attrapa le poigné de la jeune femme.

Vous penser que c'est peut-être ainsi que vous me ferez peur, mais détrompez vous, je n'ai pas peur de la mort et encore moins d’une jeune fille qui s’est vidée de son sang devant moi !

Lia pu percevoir par l'intonation de la voie que lorsqu'il prononçait cette phrase il devait sourire. Il semblait même s'amuser de la situation.
Il commença à serrer le poigné de la jeune femme et la força à approcher de plus en plus la lame vers son cou, comme s'il voulait s'embrocher lui-même...

Vous savez très bien que je ne vous les rendrais pas, alors que comptez vous faire? Me tuer?

Finissant sa phrase il émit un léger rire amusé. Lia venait de changer de comportement mais son adversaire en faisait de même, passant de l’homme désabusé à l'inconscient plaisantin...

Chambre 3

Lia ricanait aussi. Un large sourire en coin était imprimé sur ses lèvres.

"Parce que vous croyez me faire mal ? Je ne suis pas la jeune fille que vous avez trouvée dans le couloir...celle là, elle est faible...C'est notre jouet...cependant...il faudrai me rendre les comprimés, si vous ne voulez pas que votre tentative pour la sauver ai été vaine...Mais..pour me comprendre, vous devrier ouvrir la boite et sentir les comprimés. Je suis femme de parole -et suis bien la seule là-dedans- (elle avait prononcé ces mots avec exaspération, et levant les yeux au ciel) , je n'en profiterai pas pour vous les arracher des mains."